Les expositions
À venir

Iliazd, poésie de mots inconnus Hausmann (c)Iliazd

Poésie de mots inconnus

Le livre publié par Iliazd en 1949, Poésie de mots inconnus est le centre de l’exposition. Cette anthologie de la poésie zaoum et dada, est une réponse cinglante aux tenants du « lettrisme ». Les textes sont signés d’une vingtaine d’artistes, du russe Khlebnikov à l’écrivain et peintre Michel Seuphor, d’Antonin Artaud à Raoul Hausmann ou Camille Bryen.

23 gravures accompagnent ces textes, réalisées par Chagall ou Picasso, Max Ernst, Wols, Matisse ou Jean Arp qui grave d’après un dessin de Sophie Taeuber-Arp. Poésie de mots inconnus est une porte d’entrée à l’œuvre d’Iliazd.

Ce livre joue de toutes sortes d’écritures inventées. En outre, il permet de saisir la fascination qu’exerce sur Iliazd le mystère des langues et des écritures.

Commissaire d’exposition

Françoise Nicol,
professeure émérite de littérature et arts à l’université de Nantes et spécialiste des rapports entre poésie et peinture à l’époque moderne.

DU 10 AVRIL AU 31 OCTOBRE 2026

ILIAZD, POÈTE-ARCHITECTE DU LIVRE

Méconnu en France aujourd’hui, bien que célébré dans nombre de pays d monde, l’artiste géorgien Iliazd (1894-1975) est l’un des plus grands typographes du XXe siècle. Il était concepteur, typographe, et éditeur de livres dans lesquels sont intervenus nombre d’artistes majeurs du XXe siècle, Picasso, Max Ernst, Miró, Camille Bryen et tant d’autres. La maison d’édition qu’il a dirigée toute sa vie, en Géorgie puis en France se nomme : Les éditions du Degré 41.

La richesse de sa personnalité empêche de le cantonner à une activité : ce poète qui écrivit des romans fut aussi un archéologue, explorant le Caucase et le haut plateau arménien en quête des églises anciennes et devenu un Byzantinologue reconnu. En France, il fut un créateur de modèles de tissus pour Sonia Delaunay et Gabrielle Chanel, un passionné de céramique aux côtés de Picasso ou l’artisan de la Série C de La Boite en valise de Marcel Duchamp. Érudit, chercheur dans l’âme, il aimait à découvrir et faire redécouvrir des textes oubliés.

Mais c’est d’abord le poète, le typographe et le créateur de livres extraordinaires qu’en hommage à l’éditeur d’Alès, le Musée Pierre André Benoit célèbre à partir du printemps 2026.

L’exposition est centrée sur « l’art de la lettre et de la page » maîtrisé par Iliazd. Son pari est double : il s’agit de provoquer la rencontre entre le public et des ouvrages exceptionnels soumis à des contraintes de conservation et de monstration. Par ailleurs, le public entendra, à travers des lectures, le rythme des textes d’Iliazd.

L’initiative du Musée-bibliothèque Pierre André Benoit contribue à réévaluer dans notre pays l’apport aux avant-gardes du XXe siècle de cet artiste resté toute sa vie fidèle à la liberté expérimentée dans le creuset du futurisme russe. Les visiteurs de l’exposition retrouveront, parmi les œuvres présentées au Musée, les noms qui leur sont familiers, en particulier Jean Arp, Georges Braque, Camille Bryen, Pablo Picasso, Michel Seuphor, Léopold Survage, Tristan Tzara et bien sûr Pierre André Benoit.

Exposition présentée au :

Du 20 juin 2025 au 4 janvier 2026

ALECHINSKY SUR PAPIER

Cette exposition rétrospective des œuvres sur papier de Pierre Alechinsky est également un hommage à l’amitié entre l’artiste et le fondateur du Musée-bibliothèque Pierre André Benoit.

Pierre Alechinsky, né en 1927, peintre et graveur belge naturalisé français, fit partie du
groupe CoBrA (COpenhague, BRuxelles Amsterdam) avec Jorn, Dotremont, Appel (…).
En 1965 il peint Central Park, première peinture acrylique à « remarques marginales ».
La première collaboration avec PAB remonte à 1957. Ensemble les deux hommes réalisent plus de 25 ouvrages de bibliophilie.

Au Musée PAB, Alechinsky expose en 1990 Peintures et livres puis en 2001 La Roue de
l’Imprimerie. Il réalise en 1991 une fresque en lave émaillée, Petite falaise illustrée, qui
accueille le visiteur dès son arrivée.

Pierre Alechinsky est au Musée – bibliothèque PAB comme chez lui, il nous fait l’honneur d’y revenir en toute amitié, comme à l’époque de Pierre André Benoit…

Pierre Alechinsky né en 1927 à Bruxelles, peintre et graveur belge naturalisé français.

De 1944 à 1948, il étudie la typographie et l’illustration du livre à l’École nationale supérieure d’Architecture et des Arts décoratifs (La Cambre) à Bruxelles. De manière autodidacte, il s’initie à la peinture.

En 1949, il rencontre le poète Christian Dotremont et se joint au groupe CoBrA : Copenhague / Bruxelles / Amsterdam. Il fonde un Centre de Recherche dans une maison communautaire, les « Ateliers du Marais », et s’implique dans la revue éponyme.

En 1951 il organise au Palais des Beaux-Arts de Liège, la deuxième et dernière exposition internationale d’art expérimental Cobra. Après quoi, il s’installe à Paris où il se perfectionne en gravure à l’Atelier 17, au près de Stanley William Hayter.

En 1965, il peint une œuvre magistrale qui marque un tournant dans son travail : Central Park. Il y introduit ses premières « remarques marginales », marqueur essentiel de son travail.

Délaissant progressivement la peinture à l’huile et le chevalet, il adopte la peinture acrylique sur papier, ce qui lui permet de libérer son geste et de travailler au sol. Issu du monde de l’imprimerie, Pierre Alechinsky se distingue aussi par son goût pour les papiers anciens, qu’il réhabilite leur offrant une nouvelle destinée souvent emprunte d’humour.